Même un pilote de chasse peut être quelqu’un qui à moment donné a manqué de confiance en soi !

Dolphinus aura la chance d’accueillir dans les locaux de KPMG à Metz, grâce à Sylvain Weber et aux côtés de Thierry Pick, Jean-Marc Denuel, pilote de combat, général de corps aérien, ancien adjoint au chef d’Etat-Major des Armées

Ils nous parleront de « La confiance ; clé de projets réussis »

Issu de la promotion de l’école de l’Air 1977, Jean-Marc Denuel a été breveté pilote de chasse en 1980.  Il a gravi tous les échelons de la sélection et de la carrière jusqu’au poste d’adjoint au chef d’Etat-major des armées, en charge des finances et des plans d’avenir des armées.  Sa carrière peut être résumée selon trois volets :

  • Le temps des missions opérationnelles: pendant une quinzaine d’années, il vole sur jaguar, Mirage 2000, Mirage F1 et Super Etendard  et participe à différentes opérations en Afrique,  en Irak, en ex-Yougoslavie et au Kirghizstan où il commande en second la base interalliées de Manas dans le cadre des opérations en Afghanistan.
  • Le temps du commandement: il passe par tous les échelons du commandement  dans l’armée de l’air : commandant d’escadrille, d’escadron, d’escadre : une escadre compte généralement trois escadrons de 150 hommes et une unité de maintenance, un escadron compte deux escadrilles, laquelle compte une quinzaine de pilotes, une dizaine d’avions et une soixantaine de mécaniciens. Après une première période d’état-major, il commande la base de Dijon (2 000 hommes)
  • Le temps des responsabilités d’état-major: De retour à Paris, il prend la tête du bureau des plans généraux au sein de l’état-major de l’armée de l’air avant de se voir confier la direction du projet de réorganisation globale de l’armée de l’air nommé Air 2010. Une fois la nouvelle organisation mise en place, il est désigné comme conseiller et chef de cabinet militaire du Premier Ministre avant de rejoindre l’Etat-major des armées au poste de sous-chef Plans/Finances.

Il quitte l’armée de l’air en 2010 pour prendre le poste de directeur général exécutif de la branche Airco de Défense Conseil International. Il quitte DCI en 2015 pour devenir conseil en organisation et participe à la réorganisation de diverses entreprises de sécurité privée (Société Internationale de Services, groupe Suchème).

Dans ce parcours, il a fallu de la confiance à chaque étape.

  • Acquérir de la confiance en soi dans le cadre du métier de pilote de combat en franchissant marche après marche les étapes des qualifications opérationnelles pour avoir le droit de réaliser en solo les différents missions qui lui ont été proposées (assaut conventionnel, assaut nucléaire tactique, assaut à la mer, reconnaissance aérienne, police du ciel, défense aérienne…);
  • Gagner la confiance de ses chefs et patrons pour accéder aux différents niveaux de responsabilité;
  • Construire la confiance avec ses subordonnés pour qu’ils acceptent de le suivre au combat;
  • Gagner la confiance des politiques pour participer pleinement à l’action  du cabinet du premier Ministre et, suprême difficulté,  reprendre sa place au sein d’un deuxième cabinet après un changement de Premier ministre. En effet, il n’est pas évident pour un cabinet entrant (en l’occurrence celui de F. Fillon) d’accorder sa confiance à un membre du cabinet sortant (celui de D. De Villepin), même si ce membre n’a pas été désigné sur des critères politiques.
  • Mais aussi la confiance dans un système qui vous porte progressivement aux plus hautes responsabilités sans que l’on ait à lutter pour prendre sa place autrement qu’en faisant la démonstration de ses compétences. La prise de conscience de cet état de fait a été déconcertante lorsque, s’interrogeant sur la suite de sa carrière après trois années éprouvantes auprès du Premier ministre, le chef d’état-major des armées à qui il proposait ses services lui a laissé le choix de sa future affectation.

Et pourtant la passion qu’il transmet à travers ses anecdotes est la conséquence d’un choix de première affectation opérationnelle fait par manque de confiance en soi. Il a en effet opté pour la spécialité assaut conventionnel et appui-feu plutôt que défense aérienne. La défense aérienne étant la science des trajectoires relatives qu’il pensait ne pas maitriser quand le bombardement nécessitait moins de technique de pilotage.

Nous vous attendons le 25 janvier à 18h30. L’inscription est obligatoire. 3 possibilités pour cela :

https://www.linkedin.com/events/laconfiance-clefdeprojetsr-ussi6884064355260997632/about/

pilote de combat

1981 lieutenant pilote sur Jaguar – escadron “Jura” – Bordeaux

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