La confiance, clef de projets réussis (1)

La conférence sur la confiance du 25 janvier, sur la thématique « la confiance, clef de projets réussis ? », a été riche en échanges et interactions. Pour vous partager les lignes directrices, rien de tel qu’un flashback sur les réponses apportées par nos deux intervenants de renom : Jean-Marc Denuel et Thierry Pick.     Est-il possible d’emmener une équipe en mission sans lui faire totalement confiance ?   A cette question le pilote de combat Jean-Marc Denuel répond, presque comme une évidence, « pour revenir entier et tous ensemble, mieux vaut effectivement faire totalement confiance à l’équipe ! ».  Il nous explique que cette confiance en ses équipiers se bâtit à travers la connaissance que l’on acquiert d’eux au quotidien et au travers des compétences dont il faut être sûr qu’elles soient bien acquises.   L’institution qu’est l’Armée Française facilite cette certitude grâce au parcours que suit chaque soldat.   Au fils des années, voire des siècles, l’armée a fait en sorte que ses soldats puissent compter les uns sur les autres lorsqu’ils sont en mission. Comme un enfant que l’on amène vers l’état d’adulte, l’armée prend le temps de passer par les stades de l’éducation puis de l’instruction puis de la formation. Ces 3 ingrédients sont très importants dans la construction de la confiance.     « Ce qui compte c’est la confiance en soi, plus que les résultats »     Quoi de mieux que les anecdotes de Thierry Pick pour illustrer l’importance de la confiance ? 

  • La première anecdote concerne la façon son père a entretenu sa confiance en lui, bien ébranlée par ailleurs, tout cancre qu’il était à l’école.

    Il nous raconte la fois où remettant son bulletin à son papa, celui-ci l’examine attentivement pour trouver la note en progression par rapport à la semaine précédente. Oubliant le reste, il focalise son attention sur un 9/20 en anglais, faisant suite à un 4/20 la semaine précédente et demande au jeune Thierry de lui parler de cette extraordinaire progression. Qui plus est, il lui remet à l’issue de l’entretien une pièce de 5 francs en le félicitant pour cette progression en anglais.     Vous imaginez comment ces paroles et ce geste peuvent lui faire penser qu’il n’est pas si nul !   Et son papa d’ajouter à sa maman, qui s’inquiète de cette récompense : « ma chérie, ce qui compte c’est la confiance en soi, plus que les résultats ».   La sucess story Clinitex confirme que la confiance en soi est le préalable de résultats. Thierry nous dit en effet que c’est ce cadeau de confiance en soi qui lui a permis de la donner aux autres et de développer cette entreprise. 

  • Pour la seconde anecdote, Thierry Pick n’hésite pas à nous parler d’un choc de confiance.

  Ce choc de confiance, il l’a reçu de son premier client, un centre NORAUTO. Nous sommes alors en 1982, au tout début de l’aventure Clinitex.   Le client étudie puis signe le contrat (le premier contrat de l’entreprise Clinitex !) que Thierry lui présente, en lui demandant s’il peut démarrer sa prestation le lundi suivant. Il lui remet les clés du magasin pour que Thierry démarre ses prestations dès le lundi matin, alors qu’il n’est qu’un artisan indépendant laveur de carreau, encore peu qualifié : confiance maximum, pression maximum !   Ce choc l’engage alors au plus haut point, car la confiance reçue sans réserve ne peut être déçue ! Il va y réussir, au point que son client le convoque quelques semaines plus tard pour le féliciter pour son excellent travail…et Thierry de nous dire qu’il ressent une telle fierté à ce moment-là que cela lui donne le sentiment de faire le plus beau métier du monde…   Confiance et reconnaissance entrainent engagement et plaisir.     Je termine ce premier article compte rendu de la conférence qu’ont bien voulu m’accorder ces 2 personnes d’une humilité remarquable (Jean-Marc Denuel, ancien adjoint au chef d’Etat-Major des Armées et Thierry Pick, fondateur et ancien dirigeant de Clinitex) avec les mots suivants (que m’a rappelé Eric Lobry qui m’a fait l’amitié d’assister à cette conférence): « Que la confiance s’étiole, la crise couve ; qu’elle grandisse, l’argent circule, l’industrie s’anime, le rendement de l’ouvrier s’accroît, les relations commerciales deviennent faciles et rapides, on gagne du temps et la collectivité s’enrichit. » Auguste Detoeuf

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